Abuja, 21 juillet, 2025 / 1:06 AM
L’Archevêque de l’Archidiocèse catholique d’Abuja au Nigeria a exhorté les prêtres et religieux du pays à toujours chercher à équilibrer leur travail pastoral avec leur proximité spirituelle avec Dieu.
Dans son homélie du dimanche 20 juillet, Mgr Ignatius Ayau Kaigama a fait référence à la plainte de Marthe dans l’Évangile selon saint Luc, selon laquelle elle avait été laissée seule pour servir, soulignant la nécessité de donner la priorité à l’intimité avec le Christ, malgré des emplois du temps souvent très chargés.
Il a mis en garde contre le danger de « devenir des Marthe » en accordant trop d’attention aux tâches pastorales, au point d’oublier « ce qui compte réellement ».
« L’Évangile d’aujourd’hui s’adresse aussi à nous, prêtres et religieux. Dans nos ministères, il existe un risque d’être comme Marthe : absorbés par les tâches pastorales, l’administration et des réunions interminables. Mais nous ne devons jamais oublier d’être aussi des Marie », a déclaré Mgr Kaigama au cours de la messe du 20 juillet, au cours de laquelle il a conféré le sacrement de la Confirmation à 216 candidats à la paroisse Saint-Fabien d’Efab Estate à Abuja.
Il a ajouté : « Nous ne pouvons pas exercer un ministère efficace sans nous asseoir d’abord aux pieds du Maître. »
« Nous devons servir avec les mains de Marthe, mais aussi avec le cœur de Marie », a affirmé l’archevêque nigérian.
Commentant le passage de l’Évangile de saint Luc, Mgr Kaigama a expliqué qu’il s’agissait d’une invitation du Seigneur aux ministres de l’Église à choisir « la meilleure part », non pas en abandonnant leur travail, mais en le renouvelant par une perspective spirituelle.
Il a souligné que la plainte de Marthe et la réponse de Jésus constituent un appel pour les prêtres et religieux à « écouter avant d’agir, à prier avant de servir ».
« C’est aussi une leçon pour nos dirigeants politiques, traditionnels et religieux », a-t-il affirmé, avant d’expliquer : « Pour être des leaders serviteurs efficaces, nous devons avoir un parfait équilibre entre le travail et la prière. Il ne faut pas interrompre nos responsabilités professionnelles au nom de la religion pendant de longues périodes, mais il ne faut pas non plus être tellement absorbés par notre travail que nous n’avons plus le temps de prier. »
Il a critiqué les dirigeants civils et gouvernementaux au Nigeria qui, selon lui, « passent des heures et des heures au travail, mais accomplissent très peu en termes de service productif pour le bien du peuple ».
Selon Mgr Kaigama, les préoccupations de la vie, les angoisses liées au travail et le « bruit du monde » peuvent obscurcir la vision et voler la paix intérieure. « Nous perdons de vue nos priorités. Nous nous égarons sur ce qui compte réellement », a-t-il affirmé.
« Comme Marie, nous devons faire une pause », a-t-il poursuivi. « Nous devons nous asseoir aux pieds de Jésus dans la prière silencieuse… Nous ne devons pas être trop occupés, plus que Dieu ne le désire pour nous ! »
Faisant référence au livre de l’Ecclésiaste qui enseigne qu’« il y a un temps pour tout », l’archevêque a rappelé : « Il y a un temps pour servir et un temps pour s’asseoir et écouter. »
« Jésus ne nous demande pas d’abandonner le service ou de rester inactifs. Il nous demande de servir à partir d’une profondeur spirituelle, et non dans l’anxiété, après avoir été nourris par la Parole et les Sacrements », a-t-il expliqué.
Dans son homélie, Mgr Kaigama a salué l’hospitalité du peuple nigérian malgré les défis tels que la pauvreté, l’insécurité, l’inflation et la « cupidité » de leurs dirigeants, qu’il a accusés d’avoir plongé le pays dans le désespoir.
Il a exhorté le peuple de Dieu au Nigeria à pratiquer l’hospitalité au-delà de leurs foyers, à travers des actes d’amour et de service.
« L’hospitalité ne se limite pas à ouvrir nos maisons. Elle s’étend à offrir notre temps, nos talents, et même nos luttes pour le bien des autres », a déclaré Mgr Kaigama. « Quand nous pardonnons à ceux qui nous ont blessés, que nous prions pour les personnes en souffrance, ou que nous œuvrons pour la justice, nous pratiquons une hospitalité spirituelle qui reflète l’amour du Christ sur la croix. »
Faisant référence aux enseignements de saint Paul sur l’hospitalité, l’archevêque catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 comme évêque du diocèse de Jalingo au Nigeria, a ajouté : « La véritable hospitalité implique souvent des sacrifices, mais c’est à travers ce sacrifice que nous rapprochons les autres du Christ. »
L’archevêque a exhorté les Nigérians à rester attentifs aux besoins de tous, notant que les communautés d’Afrique de l’Ouest risquent de perdre leur tradition d’hospitalité à cause de la « violence persistante, des conflits entre individus, tribus et adeptes religieux ».
Il a appelé les Nigérians à imiter saint Paul, qui, selon lui, a pratiqué l’hospitalité en partageant la parole de Dieu avec tous, y compris les Juifs et les païens.
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